Communiqué de presse

 

La mémoire est l’essence même de l’individu. Elle définit notre personnalité, nos attitudes et nos réactions, tant présentes qu’à venir. C’est pourquoi la Semaine du cerveau 2016, organisée par le Centre interfacultaire de neurosciences de l’Université de Genève (UNIGE), en partenariat avec les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), sera entièrement consacrée aux mystères du fonctionnement de notre mémoire. Du 14 au 18 mars, des experts aborderont les différents aspects de notre mémoire, de l’apprentissage aux souvenirs, en passant par certaines maladies la touchant directement.

« Souvenirs, souvenirs… », tel est le nom de cette Semaine du cerveau 2016. Du lundi au vendredi, à 19h à Uni Dufour (entrée libre), des experts de l’UNIGE, de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), des HUG et de l’Université de Liège en Belgique, prendront la parole et essayeront de démystifier le fonctionnement de notre mémoire.

Les clés de la mémoire

La soirée du lundi sera consacrée au fonctionnement de la mémoire. Celle-ci résulte de l’accumulation de nos expériences, de nos souvenirs et de nos apprentissages. Mais comment pouvons-nous stocker tous nos souvenirs dans cet espace si microscopique ? La mémoire s’exprime également sous plusieurs formes (mémoire des épisodes personnellement vécus, connaissances générales du monde, mémoires des visages, etc.), ce qui nous amène à considérer l’existence de différents systèmes de mémoire, à aborder en liens étroits avec les buts et l’identité de la personne.

Les maladies de la mémoire

Nous sommes tous confrontés à des oublis, des souvenirs flous, voire faux. C’est pourquoi la deuxième journée de cette Semaine du cerveau se penchera sur les maladies de la mémoire. Dynamique, elle se reconstitue sans cesse, générant parfois chez tout un chacun de faux souvenirs, allant parfois jusqu’à la confusion de la réalité chez les personnes cérébro-lésées. Une seconde conférence passera en revue différents troubles de la mémoire, dont notamment la maladie d’Alzheimer.

Le cerveau qui apprend

Toute notre vie, nous sommes capables d’apprendre de nouvelles choses. Il s’agit alors de s’intéresser à la manière dont notre cerveau est capable de réorganiser ses propres réseaux de neurones à partir des expériences que nous vivons. Les bases biologiques qui régissent de tels changements seront également mises à jour, révélant les possibilités et les limites de la plasticité cérébrale. Le rôle important du sommeil dans la consolidation de nos souvenirs sera également abordé.
Cette soirée du mercredi débutera par la remise du prix 2016 de la recherche, décerné par la Ligue suisse pour le cerveau, au professeur Anthony Holtmaat et son équipe de la Faculté de médecine de l’UNIGE, pour leurs travaux sur la mémoire des neurones silencieux.

Mémoire : du passé au futur

La capacité de se projeter dans le futur est une caractéristique fondamentale de l’être humain. Ce jeudi soir sera dédié aux recherches récentes montrant que la mémoire y joue un rôle central et que les souvenirs d’événements passés sont utilisés pour simuler mentalement des futurs possibles.

Mauvais souvenirs

Cette Semaine du cerveau 2016 se clôturera par une soirée autour des aspects néfastes de la mémoire. En effet, si la mémoire est souvent un avantage pour notre vie, elle peut parfois engendrer des comportements problématiques. C’est le cas pour le stress post-traumatique, lorsque les souvenirs traumatiques deviennent difficiles à effacer, ou pour l’addiction, lorsque les drogues détournent les mécanismes d’apprentissage essentiels à notre survie.