Résumés

Les dessous de la peur
LUNDI 10 MARS, 19h00, Conférence

  

Décomposer la peur
David Sander (Centre interfacultaire en sciences affectives, UNIGE)
Les circuits cérébraux de la peur
Patrik Vuilleumier (Faculté de médecine, UNIGE)
Qu'est-ce qui déclenche la peur ? Comment s'exprime-t-elle ? Comment peut-on la réguler ? Quels sont ses effets sur la cognition ? Ces questions seront au coeur de la présentation qui s'intéressera à proposer un description des processus psychologiques impliqués dans la peur.
Les circuits cérébraux de la peur sont de mieux en mieux connus chez l’homme comme chez d’autres espèces animales. La présentation décrira le rôle central de l’amygdale dans l’apprentissage de la peur, les nombreuses voies par lesquelles cette structure contrôle le comportement et les réactions physiologiques liées à la peur, comment son activité peut être régulée, et comment son fonctionnement peut être étudiés chez l’homme dans des conditions normales ou pathologiques au moyen de techniques de neuroimagerie.
Exploration des circuits neuronaux de la peur
Alexandre Dayer (Faculté de médecine, UNIGE)
Grâce aux modèles animaux et aux avancées récentes des neurosciences fondamentales, il est aujourd’hui possible de mieux comprendre la complexité des circuits neuronaux recrutés lors d’un processus de conditionnement à la peur. Cette présentation aura pour but d'expliquer les processus de neuroplasticité neuronale qui sous-tendent ce type de mémoire émotionnelle.
Le stress sous la loupe
MARDI 11 MARS, 19H00, Table ronde

  

Le stress de la vie
Jean-Michel Aubry (Hôpitaux Universitaires de Genève)
Comment le stress influence-il la mémoire?
Ulrike Rimmele (Faculté de médecine, Université de Genève)
Le stress existe depuis le début de l’humanité et fait partie de notre vie à tous. Il s’accompagne de mécanismes d’adaptation de l’organisme pour essayer de faire face aux stimuli de l’environnement mais lorsque le stress devient chronique et/ou qu’il est de forte intensité, les réactions d’adaptation s’épuisent et ne suffisent plus à retrouver l’équilibre. Le stress engendre alors des maladies physiques et psychologiques, très répandues dans nos sociétés occidentalisées. L’impact du stress et les moyens d’y faire face seront brièvement abordés lors de la conférence.
Souvenez-vous de votre premier baiser? Où étiez-vous lors des événements tragiques du 11 septembre 2001? Le souvenir de ces deux événements est certainement très clair pour vous. Les émotions ont un fort impact sur ce qu’on apprend et ce qu'on retient. Pourquoi ? Cette présentation a pour but de mettre en évidence les mécanismes neurobiologiques, liés aux émotions et au stress, qui interviennent dans les différentes étapes de la mémorisation.
La peur plaisir
MERCREDI 12 MARS, 19h00, Conférence

  

Adolescence: les risques et les bénéfices des sensations fortes
Martin Debbané (Faculté de psychologie et sciences de l'éducation, UNIGE)
Impulsivité et recherche de sensation fortes : entre le normal et le pathologique
Nader Perroud (Hôpitaux Universitaires de Genève)
Pourquoi les sensations fortes, et parfois les prises de risque, se trouvent-t-elles au devant de la scène de l’adolescence? Le vécu adolescent incarne-t-il un déséquilibre normal ? Comment comprendre les influences relatives qu’exercent les hormones, le développement du cerveau, et aussi l’encadrement des adolescents dans leurs agirs parfois extrêmes? Au cours de cette présentation, nous exposerons les plus récentes recherches neuroscientifiques qui tentent de dévoiler cette énigmatique, sensationnelle et déterminante période de croissance qu’est l’adolescence.
L’impulsivité, ou la tendance à répondre à un stimulus de façon non réfléchie et sans prise en compte des conséquences ou encore la difficulté à inhiber un comportement, est une dimension qui peut se retrouver à des degrés d’intensités variables chez les plupart des individus. Elle est souvent rencontrée chez les personnes en recherche de sensation fortes et à l’extrême peut être associée à des troubles psychiatriques dont le trouble déficit de l’attention-hyperactivité (TDA-H) ou le trouble de la personnalité borderline. Plusieurs facteurs tant biologiques (génétiques, épigénétiques) qu’environnementaux vont forger cette dimension au cours de la vie et vont pouvoir rendre compte de son aspect dysfonctionnel ou non.
Les phobies : mieux les connaître, mieux les combattre
JEUDI 13 MARS, 19h00, Conférence

  

Antoine Pelissolo (Hôpital Henri-Mondor et Université Paris Est Créteil, France)
Si la peur est inhérente et indispensable à la vie, les phobies sont des pathologies qui peuvent constituer un vrai handicap pour un grand nombre d’entre nous. Certaines sont très courantes et souvent banalisées, comme les phobies de certains animaux, du sang ou du vide. D’autres sont moins connues et pourtant assez fréquentes également, comme la peur de la conduite automobile. Par ailleurs, les phobies sociales, à l’origine d’une crainte paralysante du regard et du jugement de l’autre, sont une source de gêne importante dans la vie quotidienne de beaucoup de personnes, jeunes notamment. Les causes des phobies demeurent encore assez largement inconnues, même si les travaux de psychologie cognitive et de neurosciences menés depuis environ 30 ans commencent à fournir des hypothèses sur les mécanismes principaux. Mais les progrès principaux ont été faits au plan thérapeutique, avec des méthodes de traitement aujourd’hui très bien codifiées et susceptibles d’apporter de très bons résultats dans plus de la moitié des cas.
Les troubles anxieux: diagnostics et traitements
VENDREDI 14 MARS, 19h00, Table ronde

  

Les visages de l’anxiété : diagnostics et symptômes
Guido Bondolfi (Hôpitaux Universitaires de Genève)
Traiter les troubles anxieux par la psychothérapie : les approches cognitivo-comportementales aujourd’hui
Lucio Bizzini (Ass. Suisse de Psychothérapie Cognitive)
Comment différencier l’anxiété normale et adaptative de l’anxiété excessive et pathologique ? Lors de cette présentation, les principales caractéristiques des différents troubles anxieux seront présentées en référence aux critères diagnostiques des classifications internationales utilisées en psychiatrie. De plus, la question des liens entre anxiété et dépression sera discutée. »
Les approches cognitivo-comportementales (TCC) sont considérées, par leur approche ciblée et par leur souci de vérification de l’efficacité de l’intervention, comme une thérapie de premier choix dans le traitement des troubles anxieux. Tout d’abord centrée sur les notions d’exposition, d’habituation et de contrôle, ils ont progressivement évolué vers des approches intégrant des notions telles que la tolérance à l’incertitude, la capacité de faire avec ainsi que la nécessité d’un regard bienveillant envers son anxiété. Ce parcours sera illustré par des vignettes cliniques.
Traitement psychopharmacologique des troubles anxieux
Christian Bryois (Centre Hospitalier Universitaire Vaudois)
Le traitement médicamenteux a permis de réels progrès dans la prise en charge de patients souffrant de troubles anxieux. Les différentes possibilités médicamenteuses (antidépresseurs, benzodiazépines, neuroleptiques) seront discutées en terme d’avantages et d’inconvénients. Par ailleurs, pour avoir la meilleure efficacité de ces traitements médicamenteux, il est indispensable de les combiner à une approche psychothérapeutique.